La direction prend ses aises ! Les cheminots doivent réagir !

HR ST MAT

Le 10 mars prochain, le Comité Centrale d’Entreprise sera consulté sur la déclinaison de la loi sur la réforme du ferroviaire au sein de notre entreprise.

Cette consultation aurait dû, dans un premier temps, avoir lieu fin février. Mais les décrets d’applications n’étant toujours pas écrits, nous nous attendions alors, à une consultation du CCE fin mars.

Et bien non ! C’était sans compter sur l’obstination de la direction à vouloir agir dans la précipitation et surtout sans que les cheminots n’aient leurs mots à dire.

Ce que la direction veut faire passer mardi prochain, c’est une réforme sans financement qui se traduira au plan national, par prêt de 10 000 suppressions d’emplois, selon l’expertise « DEGEST » commandée par le CCE.

Sur le plan local pour cette année, cela se traduit déjà par : moins 3 agents à l’unité proximité, officiellement pour cause de baisse de charge. Alors que  dans la réalité, des tâches de niveau 2 sont effectuées sur des BB17000 de Paris-Nord sans être reprises au Cadre d’Organisation. Les divers état-parcs ne sont pas non plus pris en compte. Les programmations, notamment de nuit, sont irréalistes au regard des effectifs (6 à 8 EMN programmés pour un agent !!!).

A cela s’ajoute : moins 3 agents officiellement à la manœuvre mais réellement moins 5 agents sur le terrain pour Achères, empêchant d’effectuer leurs missions en toute sécurité.

Tous cela dans un contexte constaté d’explosion des accidents de travail en 2014 pour le Technicentre !

Mais pour la direction, les conditions de travail des agents n’ont que peu de valeur au regard de la productivité exigée, afin de payer la dette qui aurait dû être remboursée ou annulée depuis longtemps par l’état.

Car faut-il le rappeler, cette dette nous à été imposée par les exigences de l’état depuis 1981, dans le cadre de la construction de la LGV permettant de décloisonner et de relancer l’économie sur de nombreuses zones de province.

C’est entre-autre pour cela, que le 10 mars prochain, ensemble, nous devons interpeller notre direction afin de mettre un terme à ce dénis des difficultés quotidiennes que nous rencontrons tous. Nous ne sommes en aucun cas fautifs de cette situation, contrairement à ce que peuvent laisser sous-entendre certains dirigeants.

Car comme la CGT l’avait annoncé en mai 2014, le statut est dans le viseur !Il va falloir mettre la pression pour sauver le statut !

AVANT

Décret n°50-637 du 1er juin 1950

Le Statut est élaboré par la Commission Mixte (CM), présidée par l’Etat, et composée de représentants de la SNCF et des organisations syndicales. Il est soumis à l’approbation du Ministère des Transports.

APRES

Décret n°2015-141 du 10 février 2015

La CM est présidée par la Direction SNCF et composée de représentants de la SNCF et des organisations syndicales. « un représentant du Ministère des Transports assiste à la réunion ». L’avis de la CM est transmis au Conseil de surveillance de la SNCF qui délibère sur les projets d’évolution du Statut !

Il veut supprimer l’évolution de carrière automatique (PR, échelons) en période de crise pour empêcher la masse salariale d’augmenter (Le Figaro du 6 novembre 2014) ;Cette évolution est à rapprocher des déclarations de PEPY dans les journaux de ces derniers mois :

  • Il veut supprimer l’évolution de carrière automatique (PR, échelons) en période de crise pour empêcher la masse salariale d’augmenter (Le Figaro du 6 novembre 2014) ;
  • Pour baisser le prix du train, il veut que les cheminots fassent des efforts : Par exemple, baisse de la durée minimale d’une période de travail (5h30 actuellement), redéfinition des métiers (Les Echos du 23 février 2015)

Si nous ne réagissons pas fortement à ces annonces, la Direction va se croire TOUT permis !

Tous en grève le mardi 10 mars 2015 pour montrer notre mécontentement

Un préavis national couvre la période du lundi 9 mars 2015 à 19h jusqu’au mercredi 11 mars 2015 à 8h

*CCE : Instance Représentative du Personnel nationale qui selon la loi est obligatoirement informé et consulté sur les questions intéressant l’organisation, la gestion et la marche générale de l’entreprise. (De plus, Les Comités d’Etablissements Régionales confies la gestion des activités sociales à caractère nationale au CCE)

Achères le 6 mars 2015

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